Pourtant, en un débat dense et animé, les participants rassemblés à Marciac le 12 juin 2003 ont quand même pu aborder avec Elisio Contini les principales problématiques et les grands enjeux liés à l’agriculture de son pays. C’est la première fois qu’un café-débat de Marciac du cycle « Comprendre les Agricultures du Monde » accueillait un homme du pays : Elisio Contini, Brésilien. La soirée fut d’autant plus riche, que deux autres chercheurs sud-américains, Fabricio Vasquez, jeune paraguayen doctorant à Toulouse, et Diego Pineiro, sociologue uruguayen, ainsi qu’Eve-Anne Buhler, doctorante française de l’Ensat spécialisée dans les riziculteurs du sud brésilien, étaient venus enrichir les points de vue et porter la contradiction à Elisio Contini. Des contributions aux accents haut en couleur, panachées des commentaires, réflexions et autres nombreuses questions des agriculteurs du groupe local de réflexion. Le portrait du pays, quelle qu’en soit sa concision, a donné a la mesure de l’immensité de l’objet du débat. Jugez plutôt : le Brésil, c’est 15 fois la surface de la France, 7 000 km du Nord au Sud et 6 000 d’Est en Ouest, 851 millions d’hectares. Difficile de généraliser tant les disparités sont grandes entre les territoires ? N’empêche, le Brésil est 1er producteur mondial de café, 2nd de soja, b ?uf, volaille et maïs, 3ème de fruits (et 1er d’oranges), et ses volumes de production sont en hausse dans toutes les catégories. La recherche agronomique naissante est un facteur important dans la croissance des rendements. Elle a déjà contribué à multiplier par deux la productivité et à accroître la surface cultivable, mais demeure sous pression, entre autre sur le dossier OGM. Cette nouvelle envergure acquise par le pays se retrouve à l’OMC, où le Brésil s’illustre en meneur du Groupe de Cairns. De plus, il est fortement intéressé par l’ouverture |
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