quinta-feira, 29 de dezembro de 2011

900 usines fermées en France depuis la crise


L'Expansion.com avec AFP - publié le 28/12/2011 à 09:17, mis à jour à 11:0010 commentaires

Près de 900 usines ont fermé tandis que 500 nouvelles ont été créées depuis 2009. Résultat: près de 100.000 emplois industriels ont été détruits.

En mars 2009, le fabricant de pneus Continental annonçait la fermeture du site de Clairoix. Un traumatisme pour 525 ex-Conti qui se sont battus pour contester leur licenciement.
REUTERS/Vincent Kessler
Près de 900 usines ont été fermées et quelque 100.000 emplois ont été détruits en France au cours des trois dernières années, et 2012 "s'annonce difficile", selon une étude réalisée par l'observatoire Trendeo pour le quotidien Les Echos etpubliée mercredi. Selon le journal économique, Trendeo a relevé 880 annonces de fermeture d'un site industriel au cours des trois dernières années, dont 400 sur la seule année 2009 et 200 en 2011.
Dans le même temps, 494 créations de sites ont été recensées."Bilan: la France compte environ 385 usines de moins aujourd'hui qu'au début de 2009", pointe le journal. Sur la même période, l'observatoire a relevé 870 décisions d'extensions de sites industriels en France mais aussi 1.170 annonces de réduction d'effectifs." Au final, entre les postes créés et ceux supprimés, près de 100.000 emplois industriels ont été perdus en France ces trois dernières années", selon le journal, toujours en citant Trendeo.
"L'année 2012 s'annonce difficile. La reprise des projets, des embauches, constatée à partir de l'été 2010 s'est interrompue depuis plusieurs mois déjà", relève le quotidien qui souligne que la crise de 2008-2009 a "violemment accélér(é) le mouvement" de destruction du tissu industriel français engagé avec le premier choc pétrolier de 1973.Si l'aéronautique, l'agroalimentaire et le luxe sont restés créateurs nets d'emplois, l'automobile --qui a perdu 30.000 postes en trois ans--, la pharmacie, la high-tech, la chimie et la métallurgie ont subi des "saignées".





Impôts: ce qui change en 2012

 Par Emilie Lévêque publié le 28/12/2011 à 17:09

Gel du barème de l'impôt sur le revenu, suppression du bouclier fiscal, taxe sur riches, allègement de l'ISF, hausse de la TVA... Le point sur ce qui va changer en matière de fiscalité d'une année sur l'autre.

En raison des hausses d'impôts et nouvelles taxes, le taux de prélèvements obligatoires atteindra 44,5% du PIB en 2012
REUTERS/Charles Platiau
Réduction du déficit oblige, les ménages seront largement mis à contribution en 2012. Les deux plans de rigueur adoptés depuis l'été, la réforme du patrimoine votée au printemps ainsi que le budget 2012 vont en effet significativement alourdir la fiscalité l'an prochain. Le taux de prélèvements obligatoires atteindra ainsi 44,5% du PIB en 2012, un niveau supérieur à celui du début du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Voici ce qui va changer.
Revenus du travail
Nicolas Sarkozy l'a dit et redit tout au long de son mandat: il n'a pas été élu pour augmenter les impôts. Officiellement, il n'y a pas de hausse généralisée des impôts. Et pourtant... Le 7 novembre dernier, François Fillon a annoncé que le barème de l'impôt sur le revenu sera gelé en 2012. Habituellement, le barème de l'IR est revalorisé chaque année, afin de tenir compte de l'inflation (+2,1% cette année). La mesure de gel va toucher tous les contribuables qui se situent légèrement en-dessous du seuil d'une tranche et dont les revenus auront légèrement progressé en 2011: ils vont automatiquement glisser dans la tranche supérieure. Les barèmes appliqués à l'ISF, ainsi qu'aux donations et successions, vont également être gelés. Le gouvernement en attend 1,7 milliard de recettes en 2012 et 3,4 milliards en 2013.
Barème de l'impôt 2012 (revenus 2011)
Taux d'impositionBarème
Première tranche0 %de 0 à 5.963 euros
Deuxième tranche5,50 %de 5.963 à 11.896 euros
Troisième tranche14 %de 11.896 euros à 26.420 euros
Quatrième tranche30 %de 26.420 euros à 70.830 euros
Cinquième tranche41 %au-delà de 70.830 euros
Par ailleurs, il n'y aura certes pas de nouvelle tranche d'impôt qui viserait les hauts revenus, à 46% ou 50% comme l'ont proposé les socialistes et certains élus de la majorité, maisles contribuables les plus aisés vont quand même devoir mettre la main à la poche. Ils devront payer une contribution exceptionnelle - elle restera en place jusqu'à ce que les finances publiques soient à l'équilibre, soit au moins 5 ans - sur leur revenu fiscal de référence. Son taux est de 3% par part pour des revenus compris entre 250.000 et 500.000 euros et de 4% au-delà. Environ 30.000 foyers seraient concernés. Cela rapportera 410 millions d'euros à l'Etat.
Enfin, certains salariés vont devoir payer plus de CSG et de CRDS, ce qui signifie que leur revenu net sera un peu plus amputé. En effet, la base imposable à la CSG et à la CRDS est élargie - l'assiette passe de 97 à 98,25% du salaire. Cela devrait rapporter 600 millions d'euros de recettes supplémentaires pour la sécurité sociale.
Revenus du capital
Les revenus tirés des placements financiers n'échapperont pas non plus à la rigueur. Le prélèvement libératoire forfaitaire sur les revenus mobiliers va augmenter: le taux passe de 19 à 21% pour les dividendes versés par les entreprises et de 19 à 24% pour les intérêts de créances et revenus d'obligations. Si l'on y ajoute des cotisations sociales passées de 12,3 % à 13,5%, on arrive à un prélèvement total de 34,5% ou de 37,5%. Ce qui laisse perplexe sur l'intérêt du prélèvement. Les contribuables imposées sur le revenu à la tranche de 41% auront donc toujours intérêt à privilégier le prélèvement forfaitaire libératoire. Les autres devront faire leur calcul entre le PFL et l'intégration de ces revenus dans l'assiette de leur IR.
Patrimoine
Mauvaise nouvelle pour les plus riches: le bouclier fiscal, qui plafonne le total des impôts directs à 50% des revenus, a été supprimé dans le cadre de la réforme de la fiscalité du patrimoine en juin dernier. Ce dispositif, qui bénéficiait à quelque 20 000 contribuables, coûtait environ 700 millions d'euros par an. Mais en contrepartie, l'impôt de solidarité sur la fortune a été allégé. Son seuil d'entrée est relevé de 800.000 à 1,3 million d'euros de patrimoine. 300.000 contribuables devraient ainsi sortir de l'assiette de l'ISF. Et il n'y a désormais plus que deux tranches contre six auparavant les patrimoines supérieurs à 1,3 million d'euros seront taxés à 0,25 %, ceux supérieurs à 3 millions seront taxés à 0,5%. Le manque à gagner pour l'Etat - donc le gain pour les contribuables aisés - est d'un milliard d'euros.
TVA
Cet impôt sur la consommation est celui qui rapporte le plus à l'Etat - plus de la moitié de ses recettes - parce qu'il touche tous les Français sans exception. Or dans le cadre du plan de rigueur, le gouvernement a décidé de relever le taux réduit de 1,5 point (de 5,5% à 7%). Ce nouveau taux concerne un large panel de produits et services - à l'exception des biens de première nécessité comme les produits alimentaires et les cantines scolaires. A savoir: la restauration, l'hébergement, les travaux à domicile, les services à la personne, les livres, les transports, les spectacles, etc. Cette mesure doit rapporter 1,8 milliard d'euros dans les caisses de l'Etat en 2012. Que paieront in fine les consommateurs. Plusieurs entreprises concernées ont en effet d'ores et déjà annoncé qu'elles allaient répercuter cette hausse sur leurs clients. C'est notamment le cas de la SNCF et de la RATP.
Immobilier
L'aide à la pierre va aussi faire les frais de la rigueur.Emprunter ou investir dans l'immobilier va ainsi devenir de plus en plus coûteux. Car de nombreux avantages fiscaux vont être rabotés ou vont disparaître en 2012. Le taux de réduction d'impôt pour les propriétaires achetant pour louer (dispositif Scellier) va être beaucoup moins intéressant, tombant à 13% contre 22% en 2011, avant de complètement disparaître en 2013. Pour les investissements dans les résidences étudiantes, de loisirs et de santé (dispositif "Censi-Bouvard"), la réduction d'impôt passe de 18% à 13%.
Enfin, le régime de la taxation des plus-values immobilières hors résidence principale change à partir du 1er février 2012. Aujourd'hui, un vendeur de résidence secondaire ou de bien locatif bénéficie d'une exonération totale au bout de 15 ans (possibilité de déduire la plus-value imposable de 10% par an à partir de cinq ans de détention). Après la réforme, il devra attendre au moins 30 ans pour bénéficier de cette exonération totale. Un allongement de la durée d'imposition dénoncé par les professionnels de l'immobilier qui agitent le spectre d'un gel des transactions...

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